loader
  • Un nouveau produit en ligne, la pochette Cœur de Sniffeur !

Couverture du feuilleton d'aventure miss Marigold et la Belle de Minuit.

Miss Marigold et La Belle de Minuit

Episode II : En état de Grasse

Dans l’épisode précédent, Jean Paul Harris confiait un mission de la plus haute importance à Miss Marigold. Il lui promettait 1 million de dollars contre un plan de Kadupul du Sri Lanka.

Séduite par cette offre, elle se lance à l’aventure aux côtés de son compagnon de toujours Paul de Villiers. Ensemble, ils se rendent à Grasse, capitale mondiale du parfum. Au dessus d’eux, plane la menace de Carl Jacquier, le plus grand rival de notre héroïne.

 

A bord de la DS 21 de Paul, tout semble calme. Sous le crâne de Jane, une tempête gronde. Ce scélérat de Jacquier a osé détruire sa fenêtre à coup de brique ! Pour se détendre, elle observe les paysages, analyse la flore et imagine des accords de parfums.

A leur arrivée dans le Sud, les estomacs crient famine et la faim les tiraille, prochaine halte :

Aix-en Provence.

Après s’être régalés d’une ratatouille et de calissons, nos héros reprennent la route.

La DS roule à vive allure le long des champs de lavande, un sentiment de liberté gagne notre pilote qui n’hésite pas à appuyer sur le champignon. Il déchanta brusquement lorsqu’il se rendit compte que ses freins ne répondaient plus. Il tira le frein à main de toutes ses forces mais rien à faire, la puissante berline ne ralentissait pas.

Il faut stopper cette voiture à tout prix ! Mais que faire ?

Paul prend alors la décision de sacrifier sa voiture avec fracas. Dans un dérapage contrôlé du plus bel effet, il  encastre son précieux bolide dans un platane typique des bords de routes nationales dont l’odeur si particulière ne peut que dédramatiser la situation. Le choc a été brutal, le flanc gauche de la voiture est complètement enfoncé mais nos héros s’en sortent miraculeusement sans une égratignure.

“JACQUIER !” hurle Jane à plein poumons, persuadée de sa culpabilité. Pendant 10 minutes, elle fait éclater sa rage, jure par tous les diables et donne des coups de pieds dans l’épave de la

puissante voiture.

En examinant les restes de son bolide, Paul remarque avec effroi que les freins ont été sectionnés. Cette expédition allait être dangereuse mais rien ni personne n’arrêtera les aventuriers . Ne perdant pas le Nord malgré leur état de choc, ils décident d’abandonner le véhicule et de prendre la route à pied vers Grasse. Par chance, leur accident s’est produit dans la commune de Peymeinade à quelques kilomètres de la capitale des parfums.

Après une bonne heure de marche sous le soleil provençal, ils trouvent la maison d’une vieille connaissance de Jane, une légende de la Botanique.

Le Professeur Pierre Baggio, véritable manitou de la lavande et spécialiste des fleurs à parfum est un vétéran baroudeur qui porte des charentaises, boit du tilleul et sent toujours l’huile essentielle de lavande. Il invite chaleureusement les deux compagnons chez lui, leur sert une tasse de tisane de romarin et demande à Jane la raison de sa visite.

Elle lui explique brièvement et met les pieds dans le plat.

“Décrivez-moi la Kadupul s’il vous plaît professeur” demanda-t-elle toute ouïe.

En tant que l’un des seuls européens à avoir vu et senti la Belle de Minuit, la question le ravit. Son récit est d’une précision d’orfèvre, chaque pétale est décrit avec une grande délicatesse. La fleur est d’une blancheur immaculée, son ouverture est plus gracieuse qu’une danseuse de ballet et elle fane dans une dignité poétique. Il tente ensuite d’en décrire l’odeur mais en est incapable, elle fait partie des rares fleurs dont le parfum est  ineffable.

Il décrit ensuite le temple où elle se trouvait et comment les moines la gardaient farouchement. Au milieu d’une jungle inhospitalière, se trouvait un sanctuaire érigé au Vème siècle pour abriter la fleur sacrée. De nombreux explorateurs ont tenté de le découvrir et beaucoup perdirent la raison sans jamais le trouver.

La Kadupul était selon ses gardiens un cadeau des Dieux et ne pouvait être touchée par les profanes.

Pour en extraire l’essence, c’est encore plus compliqué. La méthode fut découverte par  Marco Polo lors d’un voyage aux Indes. Ce dernier avait confié la méthode aux moines vallombrosains du couvent San Marco de Florence qui l’avaient consignée dans le “Grimorio di Botanica e Profumi”. Ce livre est à présent conservé aux archives nationales italiennes.

Voila la prochaine destination de nos 2 protagonistes : Florence,

la Cité du Lys.

Jane et Paul sont aux anges, leur affaire avance, ils sont convaincus que Jacquier n’est pas au courant mais l’éminent professeur se doit de remettre les pendules à l’heure.

 

“Vous n’êtes pas les premiers à me consulter au sujet de la Belle de Minuit, cela fait 3 décennies qu’on me consulte pour en savoir plus. Rien que la semaine dernière, un énergumène d’une politesse relative est venu faire du bruit devant chez moi, il disait avoir 1 million de dollars à empocher et  s’est montré très menaçant lorsqu’il a été question de la fleur.”

 

 Ce gredin, c’était Jacquier, probablement sur le point de mettre le grappin sur le grimoire.                                         Il n’y a plus une minute à perdre mais sans véhicule, il leur était impossible d’aller plus loin .

Le professeur Baggio, par chance, possède une vieille Citroën TA qu’il laisse rouiller au fond de sa grange. Grâce aux formidables connaissances de Paul en mécanique, la voiture démarre et la course est lancée.

 

Miss Marigold et Paul de Villiers arriveront ils à trouver le grimoire avant Carl Jacquier ? Vous le découvrirez dans les prochains épisodes de “Miss Marigold et la Belle de Minuit” !

Découvrez la suite de l’aventure : https://www.leptitsniff.paris/miss-marigold-et-la-belle-de-minuit-episode-ii-2/

fr_FRFR
X